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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 15:20

 

L’Algérie est devenue, selon le quotidien marocain Le matin, le principal débouché du bitume marocain. Le marché algérien a vu ses commandes augmenter ces dernières années. Les nombreux projets d’infrastructures, principalement la construction de l’autoroute Est-Ouest, ont fait exploser la demande algérienne. Toujours selon Le matin, les besoins de l’Algérie en bitume sont de 800.000 tonnes et 1 million de tonne pour 2012. L’accord de facilitation et de développement des échanges commerciaux entre les pays arabes, confère un avantage compétitif certain au bitume marocain puisqu’il est exonéré de droit de douanes.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 12:18

http://www.lemagazinedumanager.com/images/stories/autoroute-alger-oran.jpg

Le Salon international des travaux publics a été inauguré lundi dernier avec la participation de bon nombre d’entreprises étrangères. Il s’agit là d’une plate-forme idéale pour les entreprises nationales publiques et privées d’exposer le développement de leurs différentes compétences.
C’est la 9ème édition de ce Salon qui, commencé lundi 21 novembre 2011 prendra fin le 24 novembre prochain. La participation prévue y est effectivement remarquable puisque 315 exposants, 184 nationaux et 131 étrangers, y prendront part sur toute cette période.
Les exposants étrangers proviennent d’Allemagne, de France, d’Italie, de Turquie, de Chine, d’Inde, d’Espagne, du Danemark, du Maroc, du Japon, du Royaume-Uni, de Tunisie, d’Autriche, d’Irlande et d’Indonésie. Cette affluence témoigne de l’intérêt que ne cesse de susciter le marché algérien des Travaux publics.

A la dynamique qu’affiche actuellement le pays dans le domaine de développement de l’infrastructure de base, les autorités, selon les dires d’Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics, appellent à une facilitation de l’accès des nouveaux diplômés universitaires au secteur et annoncent un accompagnement des opérateurs publics et privés, notamment dans la formation. L’objectif est une intervention plus active que ce soit au niveau des bureaux d’études, de contrôle ou dans le suivi de la réalisation des différents projets lancés dans le pays.
L’Algérie compte davantage sur son expertise locale, les partenariats avec l’étranger n’étant pour le moment envisagés qu’en cas d’expertise. Le Salon sera ouvert tous les jours entre 11h et 18h jusqu’à la date de sa clôture au Palais des expositions de la Safex.

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 11:55

Le ministre des Travaux publics Amar Ghoul effectue aujourd'hui une visite à Bouira. Le but du déplacement est l'ouverture du tronçon autoroutier entre la commune de Larbaâtach dans la wilaya de Boumerdès et Bouderbala dans la wilaya de Bouira.
Les deux tubes qui relient les deux parties sous le mont Bouderbala sont réalisés par une société chinoise ainsi que les 27 kilomètres qui séparent les deux communes. Les travaux ont connu un retard estimé à plus d'une année puisque l'année dernière et lors d'une visite similaire, le ministre avait annoncé la date de décembre 2010 pour leur réception. Des difficultés naturelles sont venues freiner le rythme de travail. L'autre élément à l'origine du retard reste l'échangeur implanté à l'entrée Sud de la ville de Lakhdaria. Maintenant que l'ensemble des travaux sont terminés, les automobilistes peuvent désormais rallier Alger en moins d'une demi-heure. La distance entre Lakhdaria et Thénia par la RN 5 a toujours été un point noir redouté par les usagers. En plus de la multitude d'accidents enregistrés dans cette partie sinueuse et étroite, les automobilistes venant ou allant vers Alger passaient des heures dans des bouchons interminables.
Avec la réception de cette partie qui compte plusieurs ouvrages d'art en plus des deux grands tunnels, la wilaya de Bouira clôture le dossier de l'autoroute et réceptionne l'ensemble du tronçon qui la traverse sur une distance avoisinant les 100 kilomètres. La mise en service du projet rapproche le chef de la wilaya de Bouira de la capitale et l'élève au rang de banlieue d'Alger.
Les usagers des 13 wilayas de l'Est qui transitent par Bouira, pousseront sans aucun doute un grand ouf de soulagement. Nous reviendrons sur cet important événement dans nos prochaines éditions.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:40

Monsieur Noureddine MOUSSA, Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a reçu, le lundi 21 novembre 2011, au siège de son département ministériel, une délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Alsace conduite par son président Monsieur Jean Louis HOERLE.

Au cours de cette rencontre, Monsieur HOERLE a présenté les activités et l’expertise des petites et moyennes entreprises affiliées à la chambre de commerce et d’industrie d’Alsace et a exprimé, à cette occasion, sa volonté d’œuvrer pour inciter les entreprises en question à réaliser des partenariats avec des entreprises algériennes en vue d’interventions communes dans la réalisation de projets spécifiques, nécessitant un savoir faire dans des domaines précis tels que la rénovation urbaine, la réhabilitation du vieux bâti.

De son coté, monsieur Noureddine MOUSSA, s’est dit disposé à encourager et à soutenir les projets partenariats mutuellement bénéfiques entre les entreprises publiques relevant de la SGP Injab et les entreprises alsaciennes intéressées par le marché algérien de la construction.

Il a par ailleurs évoqué certaines activités prioritaires dans la constitution de partenariats entre les entreprises algériennes et alsaciennes qui se rapportent notamment à la réhabilitation du bâti ancien, la rénovation urbaine, l’efficience énergétique des bâtiments ainsi que les questions liées aux aménagements dans le cadre du développement durable.

A l’issue de cette rencontre, Monsieur le ministre a souhaité le maintien des contacts entre les entreprises alsaciennes et les présidents de SGP Injab et GENEST, présents à cette rencontre, à l’effet d’arrêter les modalités d’intervention commune dans les domaines évoqués lors des discussions.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 20:05

http://www.maghrebemergent.info/images/pelle_idraulique.jpg

 

 

Pas moins de 130 compagnies européennes, asiatiques et africaines sont venues à la 9e édition du salon international des travaux publics (SITP 2011), en plus des 184 exposants nationaux. Les entreprises étrangères viennent de la France, Italie, Turquie, Chine, Inde, Espagne, Danemark, Maroc, Japon, Grande Bretagne, Tunisie, Autriche, Irlande et d’Indonésie.  Un même objectif : une part de l’immense manne des chantiers de travaux publics en Algérie. Les Européens tablent sur une modernisation des équipements à la place de la main d’œuvre chinoise bon marché.

 


 

Les Français, comme il est de coutume dans toutes les manifestations économiques organisées à Alger, se sont déplacés en force pour ce 9e salon international des travaux public (SITP-2011) Elles étaient une trentaine d’entreprises à exposer sous la bannière d’UbiFrance. Sedidrill, spécialisée dans la fabrication du matériel pour la géotechnique et le fourrage est en train de mettre les dernières retouches pour lancer sa filiale algérienne, à partir de février 2012. Le chiffre d’Affaire de Seddidrill, indique sa directrice financière, Maya Tcherniavsky, est « assez important. On évolue positivement. On a de plus en plus de clients ». Cette entreprise française présente en Algérie depuis 30 ans ne redoute pas beaucoup ses concurrents. « Nous avons un matériel fiable et nous assurons un service après-vente très important. Je ne suis pas sûr que nos concurrents asiatiques et même européens soient capables de fournir le même service », assure la représentante de Sedidrill. Et pourtant, dans le stand Français même, la concurrence est visible. Ne serait-ce qu’à la manière dont les stands cherchent à attirer les visiteurs, nombreux hier jeudi, dernière journée du salon. Jean-Marc Steiner, est venu, quant à lui « pêcher » quelques acheteurs algériens pour son entreprise Hess Loraine qui fabrique des usines complètes pour faire des parpaings, hourdies, bordures, des pavés et des tuyaux en béton armé et non armé. Hess a déjà installé des unités en Kabylie, à Annaba mais espère faire mieux. « Il y a de quoi faire encore pour longtemps sur le marché algérien. Donc, nos objectifs sont très grands » révèle Jean-Marc Steiner.


L’hirondelle ENMTP

 


Dans le stand allemand, le mot qualité revient tel un leitmotiv. « Nous avons de plus en plus de clients et nos produits, connus pour leur qualité, sont très demandés », assure Zenadji Amel, commerciale chez Schwing Stetter, spécialisée dans la construction des centrales à béton, les bétonnières et les camions malaxeurs. Les principaux clients de cette marque germanique sont de grosses entreprises telles  Lafarge et Cosider.  Herrenknecht, une autre entreprise allemande, est venu proposer des tunneliers, un matériel lourd et couteux. Mais un matériel dont a besoin l’Algérie pour réaliser ses grands chantiers, explique Joel Berset, directeur régional Maghreb et Poche Orient de Herrenknecht. Les prix du tunnelier ayant un diamètre de 19 mètres par exemple, peuvent atteindre les 30 millions d’euros. Le représentant de l’entreprise estime que la solution des excavations mécanisées n’a pas été utilisée jusqu’ici en Algérie par ce qu’il y a la main d’œuvre chinoise à très bon marché qui a fait que ces investissements ne se justifient pas. Pour lui, les choses sont toutefois appelées à changer : « On est sur que dans un proche avenir, cette attitude va changer et qu’on ira vers des solutions de haute technologie ».  Du coté Algérien, on relève notamment la présence de l’ENMTP, (Entreprise nationale des matériels des travaux publics). Selon l’un des commerciaux, la demande sur les produits ENMTP (dumpers, bétonniers, pelles et grues et autres compresseurs) est « assez forte » lors de ce salon. « Beaucoup d’entreprise préfèrent notre matériel car ils le connaissent bien et parce que nos prix sont abordables. », explique Mehrez, le commercial de l’ENMTP. Cependant, le gros des commandes faites à l’ENMTP proviennent, selon lui, du ministère de la Défense et de celui de l’Intérieur.



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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 20:29

 

Un colloque algéro-français sur les opportunités d’affaires se tiendra jeudi à Nanterre (région parisienne) en présence de plusieurs opérateurs économiques d’Algérie et de France, a-t-on appris mercredi auprès du consulat d’Algérie à Nanterre, initiateur de cette rencontre.

 

Placé sous le thème ’’Pour une véritable coopération économique’’, ce colloque sera articulé autour de deux sessions, a-t-on précisé à l’APS. La première sera consacrée aux interventions d’économistes nationaux dont l’ancien ministre de l’Economie et des finances Abdellatif Benachenhou, qui présentera un exposé sur l’économie algérienne, ainsi que des présidents de la confédération algérienne du patronat (CAP) et de la Confédération nationale du patronat, (CNPA).

 

Le représentant de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) ainsi que le président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises françaises (CGPME 92) seront également présents à cette rencontre économique.

 

La deuxième session sera orientée sur des entretiens entre opérateurs économiques deux pays pour répertorier les opportunités d’investissements entre les deux pays. Les secteurs de l’agro-alimentaire, du BTP, de la Santé-pharmacie, et des TIC et Formation, seront particulièrement ciblés lors de cette rencontre, a précisé la même source.

 

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 08:37

 

 

 
Le visitorat algérien occupe la 1ère place des visiteurs internationaux non européens, sur un total de 162 pays puisqu'elle est à la 9ème place, soit juste après huit pays européens en 2009, selon Maryvonne Lanoé, commissaire général d'Intermat 2012 qui a animé lundi une conférence de presse à Riadh el Feth dans le cadre de la préparation du salon Intermat qui s'ouvre à Paris Nord   Villepinte le 21 avril prochain avec une forte représentativité de groupes et firmes français et internationaux de grandes marques, et ce dans le cadre de l'inauguration à Alger de la 9éme édition du Salon international des travaux (SIPT) publics au Palais des Expositions des Pins maritimes. L'Algérie entre ainsi, dit-elle, dans le Top 10 des pays visiteurs de l'Intermat 2012, un rendez-vous mondial des matériels et techniques pour les industries de la construction et des matériaux. Depuis sa création en 1988, la promotion internationale d'Intermat s'est toujours orienté poursuit-elle, vers les pays de l'Afrique du Nord et, notamment l'Algérie, a-t-elle précisé. Tous les ans, la fidélité des entreprises algériennes témoigne, dit-elle, de leur intérêt pour Intermat comme en 2009 où l'Algérie représentait près de 3 % du visitorat international  " L'Algérie est une véritable plateforme de business pour de nombreuses sociétés internationales, portée par le plan quinquennal d'investissements de 286 milliards de dollars " a-t-elle ajouté. Ainsi  le CISMA (Syndicat français des équipements pour la construction, les infrastructures, la manutention et la sidérurgie) participe d'ailleurs au SITP 2011 d'Alger avec des constructeurs de matériels de BTP, leaders sur leur marché européen, avec un pavillon Ubifrance de 30 sociétés françaises. "Intermat est un  salon mondial de référence pour les constructeurs internationaux d'engins de chantier où ils sont assurés, de rencontrer les professionnels algériens du secteur de la construction " fait-elle remarquer.  C'est ainsi que ce carrefour mondial des affaires va réunir, prévoient les organisateurs,1 500 exposants dont 67% internationaux sur une  surface de 375 000 m² dont 30 000 m² sont réservés comme des zones de démonstration en extérieur. Il y a lieu de noter aussi l'adhésion et le haut niveau d'investissement des 30 majors du secteur. Cette manifestation est également marquée, selon l'animatrice de la conférence de presse organisée la veille de l'inauguration du Salon international des travaux publics d'Alger, par le fait que 92% de la surface est déjà réservée à 5 mois du salon avec 7 pavillons à savoir la Chine , la Corée, l'Espagne, la Finlande, les Etats-Unis d'Amérique, Irlande du Nord et Royaume-Uni.
Les organisateurs constatent en outre une forte progression de la Chine de part les participations des leaders comme Sany, Liugong, Cifa, XCMG, Shantui.   Il est attendu à Paris plus de 200 000 visiteurs dont 35% sont des firmes internationales. 
"Les constructeurs européens préparent l'avenir avec des solutions innovantes pour répondre aux exigences des directives européennes en matière de sécurité des matériels et au respect de l'environnement dans le sens de limitation des émissions sonores et polluantes, économies d'énergie " soutient-elle.
Par ailleurs il a été indiqué que le "Prix de l'Environnement" devient le "Prix du développement durable" ; et ce en complément des 3 palmes: Or, Argent et Bronze.
Il y a lieu de souligner qu'en ce qui concerne les matériels de terrassement, le volume des exportations de la France vers l'Algérie  entre 2008 et 2010  a chuté de 40 %,  à cause, selon elle, de la perte de compétitivité des matériels européens face aux matériels non européens moins chers mais aussi souvent moins respectueux de l'environnement et des utilisateurs. 
Meziane Atmani
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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:12

Rassembler les compétences du groupe Fayat dans les travaux publics pour être plus fort sur le marché des grands projets d'infrastructures en France et à l'international : telle est l'ambition du regroupement des entreprises Razel, Bec, Fayat TP et Cari Travaux Publics dans un même pôle dénommé « Razel-Bec ».

 

Laurent Fayat, directeur général de Fayat et président de Razel, et Jérôme Perrin, directeur général de Razel et futur directeur général de la nouvelle entité, détaillent pour Le Moniteur les raisons de cette fusion et les ambitions du groupe. Fort de 5 400 collaborateurs, Razel-Bec pèsera environ 800 millions de chiffre d'affaires en 2012.

 

Vous structurez un pôle travaux publics baptisé «Razel-Bec» au sein de Fayat. Quel sera son périmètre ?

JP – Comme son nom l'indique, ce pôle rassemblera les entreprises Razel et Bec. Mais il intégrera aussi Fayat TP et l'activité travaux publics de Cari. Ce nouvel ensemble devrait réaliser environ 800 millions de chiffre d'affaires en 2012 et sera un acteur important dans tous ses métiers.

 

Pourquoi ne pas avoir structuré ce pôle avant ?

LF - Par expérience, nous savons qu'un rapprochement rapide crée un choc difficile à gérer. Nous l'avons mesuré lors de la fusion d'Intrafor (acheté à Bouygues en 2003, ndlr) avec Sefi. Les acquisitions de Bec Frères en 2001 et de Razel en 2008 ont été structurantes pour le groupe Fayat au niveau national. Toutes deux ont une culture d'entreprise assez similaire et font quasiment les mêmes métiers. Mais, elles étaient de fait partenaires sur certains grands projets (réacteur Jules Horowitz à Cadarache, aménagement du barrage sur le Rizzanese en Corse, deuxième phase de la LGV Est...). Le système a atteint ses limites. Au moment où la compétition est rude et les prix bas, nous devons gagner en efficacité sur les grands projets. Nous avons laissé le temps aux équipes de mûrir cette évolution. Le temps est maintenant venu d'aller plus loin dans l'intégration.

 

Quelle forme prendra cette opération ?

LF - Tout d'abord une cession partielle de fonds de commerce de Cari TP à Razel s'est effectuée le 1er octobre 2011. Puis une fusion-absorption de Bec par Razel aura lieu début février 2012 avec effet rétroactif au 1er octobre 2011, date de clôture des comptes. La nouvelle organisation comportera 7 directions opérationnelles : nord, sud, génie civil et ouvrages d'art, infrastructures linéaires, grands projets export barrages et souterrains, Afrique, développement durable ainsi qu'un secrétariat général. Elle se met en place progressivement sur le terrain. Une nouvelle identité visuelle sera déployée à compter de février 2012.

 

Prévoyez-vous de réduire vos effectifs ?

JP - Non. Il n'y aura pas de licenciements. Le carnet de commandes de Razel-Bec nous assure une bonne visibilité. Il s'établit à 1,1 milliard d'euros, soit 16 mois d'activité. Le rapprochement va permettre des redéploiements et offrir des opportunités nouvelles d'évolutions de carrières à nos salariés. Nous voulons capitaliser sur la notoriété de Razel et de Bec, notamment pour attirer les jeunes. Pour cela, il faut avoir une taille suffisante à l'export et être puissant en France.

 

Ce rapprochement modifie-t-il vos implantations locales ?

JP - Notre stratégie d'implantation locale reste inchangée. Nous ferons quelques ajustements à la marge pour que toutes nos agences régionales atteignent une taille critique. Les travaux de proximité représentent près de 50% de nos activités TP. Le chef d'agence reste un chef d'entreprise axé sur la stratégie commerciale locale. Il disposera d'un appui plus structuré pour les grosses opérations qu'il détectera. Nos équipes locales sont intégrées et polyvalentes, capables de réaliser des ouvrages de génie civil, de terrassement ou de VRD. Seuls les travaux souterrains relèvent d'une compétence nationale et ne seront pas réalisés par les agences.

 

Quel sera l'impact de cette fusion sur les autres entités du groupe, notamment Cari ?

LF - Cari a vocation à être une entreprise nationale de bâtiment, avec des implantations locales car le bâtiment est un métier de proximité. Au-delà, ce rapprochement va nous permettre de développer une offre commerciale globale avec les autres métiers du groupe (fondations spéciales, construction métallique et électricité notamment).

L'ensemble «Razel-Bec» doit-il renforcer ses activités industrielles, exploitation de carrières notamment ?

LF – D'abord, la fusion va mettre toutes les ressources en matériaux (carrières) dans une même main. Pour la suite, nous restons à l'affut mais les opportunités de rachat sont rares. Nous avons fait de l'intégration verticale là où cela était possible, à Bordeaux, Toulouse et Montpellier. Mais c'est un investissement lourd et à long terme.

 

Les travaux ferroviaires manquent-ils à la palette de vos activités ?

LF – Nous n'avons pas besoin d'être poseur de voies pour participer à de grands projets comme la LGV Sud-Europe-Atlantique puisque nous travaillons avec d'autres qui ont cette compétence. Côté projets de transport en commun, l'activité restera très porteuse pour nous encore en 2012 notamment dans les villes plus modestes avec des matériels plus souples et moins onéreux.

 

Etes-vous présent sur les marchés du nucléaire ?

JP – Nous travaillons sur le chantier du futur réacteur nucléaire Jules Horowitz à Cadarache. Nous y expérimentons les premiers bétons lourds autoplaçants avec le CEA. Nous gérons aussi le projet clé en mains Iceda (Installation de conditionnement et d'entreposage de déchets activés) pour EDF au Bugey. Et misons beaucoup sur les marchés de renforcement du parc existant ou de démantèlement, notamment via notre agence spécialisée, basée à Marcoule.

 

Quelles sont vos ambitions à l'international ?

LF – L'export est porté par Razel, qui y réalise 25 à 30% de son chiffre d'affaires, essentiellement en Afrique (Algérie, Cameroun, Niger, Mali, Guinée équatoriale). Nous avons désormais une présence permanente au Mozambique et ciblons l'Angola et la Côte d'Ivoire. Le pôle «travaux publics» grossissant, cette part d'activités va mécaniquement diminuer et notre ambition est de la faire remonter. Notre objectif est de réaliser au moins (25%) de notre activité à l'export en nous diversifiant. La route est notre métier de base mais nous voulons aussi développer l'industrie, le génie civil, les mines et tout ce qui est lié à l'urbanisation (alimentation en eau, énergie).

 

Quel est votre ressenti du marché national?

JP – Pour l'heure, l'activité est satisfaisante grâce aux grands projets. Cependant, le carnet de commandes à 12 mois se tend dans certaines régions, notamment dans le sud. Dans le futur, la tension risque d'être très forte après 2014 quand les lignes Sud Europe Atlantique et Bretagne-Pays de la Loire seront achevées. Car les «moyens nationaux» se déverseront alors sur le marché local.

 

Ce manque de visibilité impacte-t-il vos investissements en matériels ?

LF – Nous avons une certaine habitude de ces situations et nous faisons un mix entre achat et location. Mais notre métier d'entrepreneur consiste à prendre des risques. Nous venons d'investir 30 millions dans des matériels de grosse production.

 

La contrainte budgétaire peut-t-elle favoriser les partenariats public-privé ?

JP - Les PPP représentent 5 à 7% du marché total de travaux. Mais le financement privé des grands projets a des limites car les risques sont importants. Une répartition des risques plus judicieuse permettrait d'alléger les coûts et il parait normal que la puissance publique garde une part de risque. De plus, massifier la commande publique et procéder systématiquement par PPP peut amoindrir la concurrence et figer le marché pour une longue durée. Ce n'est pas forcément la solution.

 

Par quels PPP êtes-vous intéressés ?

LF - Nous sommes en capacité de répondre à des affaires de 300 à 400 millions d'euros. Mais notre cœur de métier reste les grandes infrastructures et le génie civil et notre valeur ajoutée, la conception-réalisation.

 

Seriez-vous tentés de vous rapprocher de partenaires financiers?

LF - Nous tenons à notre totale indépendance. A chacun son métier. Les financiers investissent ou prêtent. Nous construisons, avec notre bilan et nos moyens. Entre parenthèse, je ne comprends pas la logique du Fonds stratégique d'investissement qui investit dans des ETI du secteur. Cela est de nature à fausser la concurrence dans un secteur, par essence, non délocalisable.

 

Quel regard portez-vous sur les pratiques en marchés publics ?

LF - Je dis qu'il faut lutter contre la dérive de la forfaitisation des marchés publics, dangereuses pour les petites entreprises. Le marché à bordereau de prix est une protection pour l'entreprise. N'allons pas à l'encontre de nos intérêts sous prétexte de lutter contre les prix bas. Pour réussir un projet, la confiance avec le maître d'ouvrage est essentielle.

JP - Et arrêtons de modifier sans cesse le code des marchés publics. Le choix du mieux-disant était une grande évolution. Mais les formules utilisées par les maîtres d'ouvrage pour le critère prix conduisent très souvent à choisir le moins-disant. Plus globalement, l'arrivée des acheteurs a profondément modifié les pratiques. La technique d'achat qui s'applique à des produits de masse standardisés ne convient absolument pas au BTP.

 

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 21:26
Un schéma directeur national de protection contre les inondations est en phase d’élaboration. « C’est un travail gigantesque de longue haleine qui se fera avec l’ensemble des secteurs. Il concerne plusieurs villes. Cela exige énormément d’investissements »,a annoncé Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, invité jeudi de la rédaction de la chaîne III de la radio nationale. Cette cartographie des zones inondables sera réalisée avec l’appui de l’Agence spatiale algérienne.  Le ministre a expliqué que ce système instaure l’alerte précoce. « Cela permet à la population de se protéger contre le risque d’inondation à travers la mise en place d’instruments de prévention des crues »a‑t‑il indiqué.
 
M. Sellal a relevé que  durant les années 1990, le domaine fluvial a été occupé anarchiquement suite à l’exode rural provoqué par la situation sécuritaire dans le pays. « Les gens ont construit sur les bords de rivières. Il faut une solution globale. Il sera interdit de construire sur les lits mineurs et majeurs des oueds. Il faut libérer l’écoulement des eaux superficielles pour ne pas porter atteinte à la stabilité des berges et des ouvrages public », a‑t‑il dit. Citant l’exemple d’El Bayadah, et s’appuyant sur les images satellitaires réalisées par l’Agence spatiale algérienne lors des dernières intempéries qui ont frappé la région, le ministre a observé que les inondations ont eu lieu dans les zones proches des lits d’oueds où des constructions ont été faites. Il a souligné qu’en Algérie, il existe beaucoup d’oueds secs qui se remplissent rapidement en cas de fortes pluies.
 
M. Sella a évoqué le plan d’urbanisme élaboré par le ministère de l’Habitat pour créer des zones de non‑construction. « Cela ne suffit pas. L’extraction sauvage des sables de certains oueds aggrave la situation. Les nouvelles autorisations ne sont données que s’il n’y pas de risque de porter atteinte au libre écoulement de l’eau et à la nappe alluviale », a‑t‑il noté. Selon lui, la situation de l’oued Sebaou à Tizi Ouzou est devenue catastrophique. D’où l’interdiction d’extraire le sable dans cette région. « Il y a des endroits où il est possible d’extraire le sable, comme à Oued M’Zi, à Laghouat. Tous les deux ans, il faut enlever le sable de cet oued pour éviter les inondations. Nous avons aussi besoin de sable pour les programmes de construction », a‑t‑il relevé.
 
Selon lui, des opérations sont menées actuellement pour la protection des rivières à l’intérieur des villes comme Sidi Bel Abbès, Ghardaïa, Batna, Tébessa et Annaba. Cela consiste en la construction de barrages écrêteurs de crues qui aident à freiner le mouvement des eaux. « À Ghardaïa, nous avons construit trois barrages de ce type. Cela a réglé le problème. Là où les villes sont situées au piémont de montagnes, il faut absolument prévoir la construction de barrages écrêteurs mais il s’agit d’investissements lourds »a‑t‑il noté. A Algerle gros collecteur d’eau d’assainissement de l’oued Mekacel, un tunnel long 5 km et de 50 mètres de profondeur,  sera opérationnel en janvier 2012. Ce collecteur, qui interceptera les eaux de pluies, évitera un remake du scénario catastrophique de novembre 2001, les inondations de Bab El Oued qui ont provoqué la mort de 700 personnes.
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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 00:55
Ils sont un peu plus de 50 000 travailleurs étrangers à exercer en Algérie, a révélé le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, M. Tayeb Louh, lors d'une séance plénière au Conseil de la Nation concernant la main d’œuvre étrangère. Le ministre a précisé que ce chiffre représente 1,05 % du nombre de travailleurs salariés dans le secteur économique national. Avec 21 962 travailleurs, soit 43,27 % du nombre global des travailleurs étrangers, les Chinois arrivent en tête de liste, suivis par les Égyptiens qui sont 4 078 travailleurs, soit 8,03 %. Concernant la répartition de la main d’œuvre, le ministre a précisé que le secteur du BTPH recense 27 176 travailleurs étrangers (53,54 %), l'industrie 21 699 travailleurs et l'agriculture 208 travailleurs. D’autre part, le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale a indiqué que ses services avaient établi durant le premier semestre de cette année 2 130 procès verbaux d'infraction à la législation du travail à l'encontre d'étrangers travaillant sans permis ni autorisation de travail. Ils ont également établi 260 procès verbaux contre les sociétés qui ont enfreint la législation du travail.
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